église de Cressonsacq

Cressonsacq

Église Saint-Martin

Son histoire

A l’origine, l’église de Cressonsacq était la chapelle seigneuriale du Château de Cressonsacq, chapelle qui est aujourd’hui le chœur même de l’église, datant du XIIe siècle.

Le château était une forteresse qui défendait les limites du royaume de France et dont il subsiste encore une des quatre tours

Au début du XIIe siècle, l’ordre de Cluny rayonnait en Picardie : entre 1123 et 1124, le seigneur de Cressonessart, Raoul, restitue à l’évêque de Beauvais, Pierre (1127-1128), la chapelle de Cressonsacq. Ce dernier en fit don à l’abbaye St Martin des Champs, abbaye clunysienne. La chapelle devient celle  du prieuré alors établi, avec quelques moines dont le prieur était celui de St Martin des Champs (de Paris). Ce prieuré était un petit prieuré qui avait une fonction d’exploitation rurale et apportait des bénéfices à l’abbaye de St Martin des Champs, relevant de l’ordre de Cluny, comme beaucoup d’autres en Picardie. La chapelle était dédiée à St Martin.

Le village se situait à l’époque un peu plus au sud entre les actuels villages de Cressonsacq et Cernoy au lieu-dit Le Rigally

La forteresse était celle de la Maison de Cressonessart, dont les premiers seigneurs connus étaient Guillaume et Hersendis, dame de Cressonessart, déjà veuve en 1145 avec 3 enfants Dreux 1er, Raoul et Béatrice.

Le petit-fils d’Hersendis, Dreux II, partit en croisade en 1199 sous la bannière de Thibault, comte de Champagne.

Le fils de Dreux II, Robert, comte de Beauvais et pair de France, fut élu évêque de Beauvais vers 1237, partit en croisade avec le roi St Louis et mourut à Chypre le 1er octobre 1248

Le frère de Robert, évêque de Beauvais, s’appelait Thibault, seigneur de Cressonessart. Il avait un fils, prénommé également Robert qui fut évêque de Senlis en 1260.

Cressonessart donna donc 2 évêques, tous deux appelés Robert, dont l’un fut évêque de Beauvais et l’autre, son neveu, évêque de Senlis

En 1422, pendant la guerre de cent ans, le village du Rigally fut rasé par les Anglais et les habitants se réfugièrent au château. Il s’ensuivit en 1429 la reconstruction du village autour de la forteresse. La chapelle seigneuriale devint église paroissiale et une nef fut ajoutée. Plus tard fut construit un clocher, détruit par la foudre, puis reconstruit au XIXe siècle. Les trois parties de l’église actuelle dessinent ainsi ces données historiques .

Lors de la révolution de 1789, la forteresse fut démantelée, à l’exception d’une des tours, de la ferme du prieuré et de la chapelle qui est aujourd’hui notre église.

A partir de 1990, un chantier de réinsertion conduit par la municipalité a permis de restaurer entièrement l’église de Cressonsacq, faisant réapparaître les pierres d’origine et la sobre beauté du chœur.

La grande Croix, l’autel et la porte du tabernacle ont été réalisés et sculptés par André Naudi.

L’aménagement du chœur a voulu signifier la communauté chrétienne rassemblée autour de l’autel.

autel – détails

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