Église Saint-Nicaise
Totalement détruite durant la Guerre 1914-18, Notre-Dame a été rebâtie en 1925-26 selon un parti architectural et décoratif très original, qui fait de cet édifice l’un des plus intéressants de la reconstruction dans la région de Noyon. Faisant suite à un massif de façade superposant porche, tribune et clocher et associant, au rez-de-chaussée, un baptistère et une cage d’escalier, la nef compte cinq travées avec bas-côtés et s’achève sur une abside à cinq pans entourée d’un déambulatoire. Deux petites chapelles sont greffées au droit de la quatrième travée.
Si les bas-côtés et le déambulatoire sont simplement plafonnés, la nef est couverte d’une voûte en berceau en pierre. Entre les arcs-doubleaux de cette dernière et les fenêtres en plein cintre, des pilastres animent le mur à la manière de l’art roman de Bourgogne ou de la vallée du Rhône. Au-dessous, les arcades en plein cintre sont reçues sur des chapiteaux à décor de demi-cercles associés à des piles circulaires galbées, qui évoquent l’art copte. S’inspirant des constructions médiévales, des arcs-boutants – ici en béton armé – épaulent la voûte de la nef et de l’abside à l’extérieur.
Quatre fenêtres du chevet accueillent des verrières du 16ème siècle provenant de la précédente église paroissiale, Saint-Nicaise, détruite dès 1915. La plus remarquable, dans le déambulatoire, est dédiée à saint Jean-Baptiste. En partie haute de l’abside, trois verrières, très restaurées et recomposées à partir d’éléments épars, comme la précédente, évoquent une Crucifixion, un Arbre de Jessé, saint Denis et, à nouveau, saint Jean-Baptiste. Cet ensemble est complété par treize vitraux dus au maître verrier Houille, de Beauvais, et consacrés principalement à des apôtres et à des évêques (2008).