Église Notre Dame De La Nativité
Notre-Dame appartient, pour l’essentiel, à la seconde moitié du 12ème siècle, mais l’ampleur des restaurations effectuées au 19ème siècle – surtout à l’intérieur – ont été telles que l’analyse de l’édifice en est rendue pratiquement impossible. Simple, le plan comprend une nef de quatre travées, avec bas-côtés, et un choeur formé d’une travée droite et d’une abside à trois pans.
La nef n’a d’authentique que sa façade, à la composition pyramidale tronquée par un clocher en charpente et ardoises beaucoup plus tardif. La distribution des trois fenêtres suit la même composition, celle du centre surmontant un portail à colonnettes très restauré, identique à celui de La Neuville-sur-Ressons. Les toitures des bas-côtés prennent appui – et cette disposition est d’origine – juste sous la corniche des murs gouttereaux du vaisseau central. Celui-ci a donc toujours été aveugle, un trait qui pourrait donner un certain crédit à l’hypothèse formulée par Woillez, qui a vu l’église avant sa restauration, d’une voûte en berceau sur la nef. Ce parti, exceptionnel en Ile-de-France, existait aussi, mais d’une manière plus assurée, à Elincourt-Sainte-Marguerite. Rien ne peut plus être constaté à l’intérieur, totalement refait en style néo-gothique. Le plan cruciforme des piles, pourvues de huit colonnettes, semble toutefois avoir été respecté mais les chapiteaux sont complètement inventés.
Le choeur, légèrement désaxé par rapport à la nef, est couvert de deux voûtes d’ogives restaurées, mais qui semblent d’origine : le profil des ogives – une arête entre deux tores – et le bombement marqué de la voûte de la travée droite plaident en effet pour le 12ème siècle. A l’extérieur, le chevet, assis sur un haut soubassement en grés, est bien conservé. Ses fenêtres en plein cintre sont soulignées par une moulure biseautée, un type qui se retrouve aussi à la nef. Une chapelle – très refaite comme le reste – est venue s’ajouter au 16ème siècle au nord-est de la nef.
L’édifice conserve une cuve baptismale en pierre, du 13ème siècle, revêtue d’une ceinture et d’un couvercle en bois, du 15ème siècle, ainsi qu’un beau maître-autel, également en bois, de la fin du 17ème siècle (2008)